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Eintracht Frankfurt – Atalanta : un choc en toute amitié, vécu de l’intérieur par notre photographe

Alors que les deux clubs se retrouvaient ce mercredi en Ligue des Champions, notre reporter sur place a pu profiter de l’ambiance exceptionnelle du Deutsche Bank Park, dans un contexte particulier : celui d’une amitié forte entre les supporters des deux clubs, liée à une rencontre anodine entre supporters en 2000, dans une gare italienne.

Article rédigé par Pierre Balastre

🎉 Soir de fête à Frankfurt

Sur les coups de 18 h, dans le froid glacial allemand, les premiers supporters commençaient à garnir les rames de tram en direction du stade, situé à une trentaine de minutes du centre-ville. Parmi eux, de nombreux Italiens qui n’hésitaient pas à donner de la voix, près de trois heures avant le coup d’envoi. Mais, une fois n’est pas coutume, point de chambrage ou d’insultes comme on en a l’habitude : seulement des chants fraternels aux paroles singulières — « Francofortatalanta olé ! ».

Une fois descendus du tram, il était facile de croiser plusieurs ultras équipés de nombreux engins pyrotechniques, sans que cela ne semble gêner les personnels de sécurité. Bienvenue en Allemagne. Le spectacle s’annonçait grandiose.

🏟️ Un stade réputé qui tient ses promesses

La billetterie de l’Eintracht étant ultra-sélective (pour espérer accéder à la vente des matchs de Ligue des Champions, il fallait être inscrit comme membre du club depuis plus de six mois, soit avant la qualification en coupe d’Europe), seuls les plus fervents supporters étaient présents parmi les 60 000 du Deutsche Bank Park. Pas de place donc pour les touristes qui occupent habituellement les tribunes de nombreux stades d’Europe.

En arrivant par l’entrée des journalistes, où l’on récupère les accréditations, nous avons longé l’itinéraire des supporters visiteurs un long moment avant d’accéder à l’enceinte par une allée où étaient garés les véhicules des VIP. Dans la nuit allemande, les éclairages rouges sous le toit laissaient peu à peu apparaître la beauté du stade.

À peine ouverts, les stands de goodies du club étaient déjà pris d’assaut, où la très convoitée écharpe du match s’est retrouvé en rupture de stock au bout de quelques minutes.

Après un rapide détour par la salle de presse, il était enfin temps de pénétrer au cœur de l’enceinte pour profiter de l’avant-match. La température montait doucement et, au moment de faire retentir l’hymne du club, l’ensemble des 60 000 supporters présents ont brandi leur écharpe, dont la majorité étaient rayées blanche et noire, offrant un superbe spectacle, à la fois visuel et sonore.

🤝🇮🇹🇩🇪 Le match de l’amitié

Au moment de l’entrée des joueurs et du très réputée hymne de la Ligue des Champions, l’immense virage des ultras de Frankfurt déployait un superbe tifo en plusieurs parties, avec sur l’étage supérieur une vague de drapeaux : d’un côté noir et blanc, de l’autre bleu marine et noir, accompagné d’une banderole en italien à la gloire de l’amitié entre les deux clubs.

Au fil du match, on entendait les supporters allemands entonner des chants italiens, et inversement. Une pratique assez rare dans le football actuel, mais qui montrait ce que ce sport peut produire de meilleur du côté des tribunes. Les 2 500 Bergamasques applaudissaient les banderoles de soutien envers leurs disparus.

Mais le moment le plus marquant eut lieu au retour des vestiaires, lorsqu’un nouveau tifo fut déployé : on pouvait y lire simplement, en italien, « Ultras Liberi », accompagné évidemment d’un craquage pyrotechnique impressionnant.

Malgré le score lourd pour les Frankfurter (3-0), les chants amicaux continuaient de résonner après le coup de sifflet final, montrant que la fête allait bien au-delà de l’enjeu sportif du soir, pourtant bien présent.

Une soirée comme on en fait peu, dans la plus belle des compétitions de clubs, et qui laisse à penser que le football est encore capable du meilleur.

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Crédits photos : Pierre Balastre / Le Fussball Media

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