Selon un rapport du journal d’insvestigation Norvégien Josimarfootball et nos confrères de Kicker.de, le projet de vente des actions du Hertha BSC détenues par l’investisseur américain 777 Partners serait au point mort.
Dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent conjointement mené par la Securities and Exchange Commission (SEC), le FBI et la Homeland Security, dirigé par Nicolas Roos, procureur adjoint des Etats-Unis pour le district sud de New-York, des assignations pénales ont été envoyées aux employés de 777 Partners et d’A-CAP.
Débutant dans le secteur des assurances, puis le secteur aérien, 777 Partners s’est finalement tourné vers le monde du football en acquérant des parts dans sept clubs différents à travers le monde. En mars 2023, le fond d’investissement américain rejoint le Hertha Berlin et injecte de l’argent à deux reprises. Une arrivée décisive pour le club Berlinois qui, sans cet argent, n’aurait pas obtenu sa licence en 2.Bundesliga après sa relégation. Cependant, l’achat initale de 64,7% des parts du Hertha, qui appartenaient à Lars Windhorst via sa société Peil investment BV, s’est transformé en 78,8% de parts après les investissements dont nous parlions précédemment. Le tout dans un mélange d’actions ordinaires, permettant le droit de vote et de décision, et privilégiées, permettant la garantie de dividendes et autres avantages financier.
Cependant l’implosion de l’empire 777 se déclenche au printemps dernier avec une première poursuite pour fraude déposée devant le tribunal un New-York par le principal prêteur Leadenhall Capital Partners, gestionnaire d’actifs basé à Londres. Le fait est que 777 aurait obtenu 350 Millions de dollars de prêts avec des actifs qu’ils ne possédait pas. Suite à cela la compagnie aérienne 777 Bonza dépose le bilan et le rachat du club Anglais Everton FC, prévu dans la stratégie du groupe américain, échoue. Côté Allemand, le Hertha a bien reçu un total de 75 millions d’euros prévus lors de la signature du contrat. Un montant total de 100 Millions pourrait être perçu, les 25 derniers millions étant définis comme un parachute de sauvetage en cas d’insolvabilité imminente de la vielle dame Berlinoise. Selon les informations de Kicker.de, le Hertha BSC disposait le 30 juin dernier de 23 millions d’euros en négatif dans ses fonds propres et ne pourra pas compter sur le levier de 25 millions prévu par 777 Partners puisque le club a annoncé ce dimanche ne plus être sous contrat avec la société américaine.
« Nous avons un groupe de travail interne et préparons tous les scénarios possibles afin que si quelque chose arrive, nous soyons prêts ». Fabian Drescher, nouveau président élu du Hertha BSC
Malgré tout, 777 dispose toujours de parts au sein du Hertha BSC qu’il chercherait à vendre via la banque d’investissement Moelis. S’il se dit que le Standard Liège et Vasco de Gama seraient les deux premiers candidats à la vente, les procédures en cours devant les tribunaux américains retardent tous les processus de vente. Il y a quelques semaines, un tribunal de New York a émis une injonction en faveur de Leadenhall, bloquant la vente d’actifs précédemment détenus par 777 Partners. Le Hertha conserve un droit de premier refus ainsi qu’un droit de veto en cas de revente de ses parts.
Le Hertha BSC reste dans un état d’incertitude, devant toujours rembourser 40 millions d’euros à la société Nordic Bond depuis 2018. La date d’échéance étant fixé en novembre 2025.